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  • Photo du rédacteuralice langlet

Le bison est-il vraiment futé ? Par quels processus trouve-t-il le meilleur chemin ? 👣👣👣

Dans une équipe, le bison est celle ou celui qui semble solide, courageux. Il est le symbole de la liberté et de l’abondance, mais à quel prix ? A-t-il seulement conscience de ce qui lui en coûtera ? Que peut-il réellement apporter au collectif ?


Tout a commencé par une de mes questions favorites pour interroger les histoires intérieures que chacun d’entre nous se raconte : Si tu étais un animal, lequel aimerais-tu être et pourquoi ?

La réponse fut : le Bison! Entre le mythe amérindien et la réalité aujourd’hui dans notre monde moderne, qu’est-ce que le bison a à nous apprendre ?


Sois fort comme un bison ! Une injonction honorable et socialement valorisée dans un environnement masculin néo-capitaliste. À la notion de force se joint celle de puissance et d’autorité naturelle. Oui, le bison est massif et semble impassible. Il impose une forme de respect sans avoir à faire aucune démonstration. Sa prestance interroge et bouscule l’égo éternellement insatisfait dans une société de performance et d’hyperconsommation où « avoir » semble plus considéré qu’ « être ».

Pour le psychologue Taibi Kahler, derrière cette injonction se cache peut-être la croyance « sois fort, sinon tu seras détruit ». Le bison ne doit surtout pas montrer ses émotions et sentiments, il doit tout encaisser sans broncher. 😤 Le bison s’impose rigueur et discipline, un cadre stable et rassurant dans lequel le débordement émotionnel n’aura pas sa place. Il est dans le contrôle et dirige ses actions vers des défis individuels qu’il mènera indépendamment du groupe.

En apparence solide, calme, il décide de manière autonome, responsable même en situation de crise. À force, la pression intérieure monte jusqu’au moment où le bison voit rouge ! 😡


💥Les risques ?

Se faire rentrer dedans sans avoir vu venir que la pression montait ! 😤💥🥴 Tout va bien jusqu’au moment où c’est la goutte de trop, le bison prend la mouche et se met à charger. Qui est en tort ? Le bison ou celui qui l’a titillé ? Pas si simple ! 🤯 Chacun est responsable à 50% de la relation.


Vous avez un bison dans votre équipe ou coopérez avec lui ? Ne le laissez pas pâturer seul trop longtemps dans son coin, ramenez-le toujours au centre du collectif, tout en lui laissant suffisamment d’espace et la possibilité de s’éloigner du groupe quand il en a besoin. Pour cela, questionnez-le régulièrement sur ses besoins. En tant que manager, c’est à vous d’aller le questionner car il ne le fera pas naturellement et le risque pour vous serait de prendre un coup de corne sans l’avoir vu venir ! Instaurez un dialogue régulier, dans un cadre bien défini qui lui conviendra, sans être oppressant.


💡 Faire équipe avec un bison est une expérience enrichissante pour interroger les notions présence, de respect de soi et des autres. Comment envisagez-vous l’esprit d’équipe ? Par quoi se manifeste-t-il pour vous et pour les autres ? Quelle place laissez-vous au partage des émotions et à l’expression des besoins de chacun ? Dans quelle mesure êtes-vous prêt à accepter le besoin de liberté du bison ?


💡 Vous vous sentez bison et éprouvez un besoin irrépressible de liberté en ce moment ? Ne vous éloignez pas trop du troupeau, un bison seul et égaré dans la plaine ne fait pas de vieux os, surtout quand vient l’heure de la migration. Pour évoluer vers de nouveaux horizons, vous aurez besoin d’apprendre à vous ouvrir aux autres. Autorisez-vous à partager vos émotions et à exprimer vos besoins sous forme de demandes claires, explicites, ceci n’est pas un aveu de faiblesse. Apprendre à poser un cadre relationnel, à faire un pacte de fonctionnement vous aidera à trouver la bonne distance pour respecter vos besoins, ceux des autres et de lever enfin cette peur d’être détruit par la relation. Soyez futé !😉

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