top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteuralice langlet

Il a le dos large et sert de paratonnerre : le bouc émissaire ! 🐐

Quand les membres d’une équipe ne sont plus capables de se réunir pour examiner ce qui les empêche d’avancer, la recherche d’un coupable est tentante.

Trouver une personne ou une circonstance à juger et blâmer peut soulager dans l’instant. Elle devient alors la cible à condamner pour surmonter le problème et se libérer de sa part de responsabilité. C’est là que le bât blesse ! 💣 Le bouc émissaire peut être un collègue, un fournisseur, le client 😱, le temps⌚... S’il s’agit d’une personne, elle est réprimandée, châtiée, rejetée et quand elle part, le problème reste ! Alors, il prend de l’ampleur, le scénario se rejoue et la loi de Murphy fait son œuvre.

La notion de bouc émissaire nous invite à nous interroger sur plusieurs aspects des relations au sein du collectif :


  • La part de responsabilité de chacun, notamment dans la capacité à assumer les décisions collectives. Quelle est la capacité de chaque membre à valider une décision certes différente de son avis personnel, mais plus profitable pour l’organisation ?

  • La protection que chaque membre du groupe peut offrir et recevoir : en cas de situation à risques, comment chacun se positionne-t-il pour protéger son collègue de quelle manière que ce soit ? Quelle est donc votre capacité à détecter les situations à risques ? Osez-vous alerter, voire proposer votre aide ?

  • La qualité et la solidité de l’alliance groupale telle que la définit René Kaës (cf « les alliances inconscientes »). Non, aller boire un verre avec son équipe après le travail n’est pas le signe de la capacité du groupe à communiquer pour résoudre des problèmes et délivrer efficacement. 😉 Si vous deviez dessiner le lien que vous avez avec chaque membre de votre équipe (en utilisant différentes tailles et couleurs de flèches), quel en serait le résultat ? Prenez le temps de visualiser votre feuille et interrogez-vous sur les liens présents/ absents, ceux que vous avez envie de développer ?

  • La capacité du groupe à intégrer la diversité (des points de vue, des cultures, des valeurs, des expériences, la mixité et la diversité au sens large). Le groupe, d’une manière ou d’une autre contraint-il sciemment ou non une forme de conformisme ? Toute marque d’altérité mène-t-elle inéluctablement à être l’élément déviant du collectif et à en être rejeté ? Au contraire, l’altérité est-elle systématiquement remise au centre comme une opportunité d’aller explorer ensemble de nouvelles possibilités ?

💡 Vous constatez la présence d’un bouc émissaire ? Ne sortez pas la carabine pour l’achever ! Vous avez devant vous la chance de pouvoir explorer les notions de lien et d'alliance pour une meilleure interaction. Quelle histoire le collectif se raconte-t-il afin d’éviter le problème de fond et de ne pas imploser ? Oui, imploser ! Car il s’agit là d’un conflit interne non traité et sur lequel tout le monde est d’accord : surtout ne pas l’aborder! 🐐 Vous êtes bouc émissaire ? La porte de sortie semble l’option la plus simple quand la situation n’est plus tenable. D’autres alternatives existent, connaissez-vous la méta-communication et la communication non-violente (cf Rosenberg) ? Toutefois, interrogez-vous sur vos limites et osez les poser. Vous n’êtes pas Jeanne d’Arc et n’avez pas à vous sacrifier si aucun des éléments du groupe n’est prêt à bouger. Sortir du mécanisme de bouc émissaire demande une volonté forte du collectif, à commencer par celle du manager!


3 vues0 commentaire
bottom of page